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Quelques semaines plus tôt, La candidate du Rassemblement nationale (RN) avait « alerté » le chef de l’État sur les difficultés de financement auprès des banques pour « bon nombre de candidats » à l’élection présidentielle. C’est non ! Le président français a finalement répondu par courrier à sa rivale de 2016. Emmanuel Macron a refusé de saisir l’Assemblée nationale, comme le lui a suggéré Marine Le Pen.
Le président, incompétent de se prononcer sur la question ! #
«L’organisation d’un débat parlementaire que vous appelez de vos vœux constitue une prérogative partagée entre le pouvoir exécutif et le pouvoir législatif. Vous comprendrez que le président de la République, garant des institutions, ne se prononce pas sur une telle initiative», écrit le pensionnaire de l’Elysée dans un courrier daté du 25 octobre révélé par RTL, en invitant la candidate du Rassemblement national à se rapprocher du président de l’Assemblée nationale ou des présidents des groupes parlementaires.
Emmanuel Macron dirige également Marine Le Pen à la création, par la loi du 15 septembre 2017, d’un «médiateur du crédit» qui vise à «faciliter le dialogue» entre les institutions bancaires, les candidats ou les partis politiques.
Marine Le Pen avait «alerté» le chef de l’Etat, dans un courrier daté du 2 septembre, sur le fait que «bon nombre» de candidats à la présidentielle se trouvaient «confrontés à une quasi-impossibilité de trouver des financements» auprès des banques.
Le Rassemblement national très endetté, Marine Le Pen éprouve des difficultés pour le financement de sa campagne #
Le RN est en grande difficulté financière – sa dette s’élevait à 24 millions d’euros en 2018 – et a du mal à trouver des financements auprès des banques. Au point que, lors de la présidentielle de 2017, le parti d’extrême droite avait eu recours à un prêt russe de 9 millions d’euros contracté en 2014, qu’il est toujours en train de rembourser.
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Pendant ce temps, au vue la loi «pour la confiance dans la vie politique» de 2017 aucun candidat à la présidentielle ne peut plus contracter de prêt auprès d’un particulier selon la Commission des comptes de campagne (CNCCFP). « Ainsi les candidats ne peuvent même plus faire appel aux prêts des citoyens pour financer leur campagne présidentielle », avait noté la candidate du Rassemblement national (RN) dans une lettre du 2 septembre au président de la République, déplorant que « la banque de la démocratie », une idée soutenue par l’allié d’Emmanuel Macron, François Bayrou, n’ait « pas vu le jour »
Pour remédier à ces difficultés, Marine Le Pen avait demandé au chef de l’État de «saisir très rapidement le Parlement afin d’ouvrir de nouvelles possibilités de financement».