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Si les scientifiques s’accordent aujourd’hui sur l’origine animale du virus SARS-CoV-2, les cas de contamination par des animaux sont très rares.
Si le virus SARS-CoV-2 fait partie des zoonoses, à savoir les maladies infectieuses transmissibles de l’animal à l’homme, tous les animaux ne sont pas pour autant vecteurs de la maladie. Que sait-on aujourd’hui des cas de transmission de l’animal à l’humain, et de l’humain à l’animal ?
L’origine animale du virus SARS-CoV-2 #
Un grand nombre de maladies touchant l’humain sont liées à des zoonoses, comme la salmonellose, la rage, la maladie de Creutzfeldt-Jakob, la toxoplasmose ou encore, par le passé, la peste. Les modes de transmission diffèrent, et peuvent avoir lieu par contact direct ou indirect, par le biais de la consommation de produits animaux, comme les œufs, la viande ou le lait par exemple.
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La communauté scientifique s’accorde aujourd’hui pour dire que le virus SARS-CoV-2, responsable du Covid-19, est bien une zoonose, sans pour autant savoir précisément quel animal en a été le premier porteur, et lequel a pu servir d’hôte intermédiaire et contaminer le premier humain. Si la chauve-souris est fortement suspectée d’être à l’origine de ce virus, le rôle du pangolin, longtemps considéré comme l’hôte intermédiaire, est en revanche de moins en moins clair, et cet animal n’aurait peut-être aucun lien avec l’origine de la pandémie.
De rares cas de transmission de l’animal à l’homme #
Les cas de transmission de l’animal à l’homme restent exceptionnels. Comme le précisait en juillet l’Académie nationale de médecine dans un communiqué, « rien ne prouve à l’heure actuelle que les animaux participent à la propagation de la pandémie dans la population humaine. »
Si quelques cas de contamination du vison à l’homme, dans des élevages, ont été enregistrés aux Pays-Bas et au Danemark, la transmission de l’homme à l’animal a quant à elle été documentée à plusieurs reprises. De l’humain au vison, ce qui a entraîné l’abattage d’élevages entiers pour éviter la propagation d’une mutation du virus susceptible de compromettre l’efficacité du vaccin, mais également de l’humain au chat et au chien.
En revanche, comme le confirme l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses), « il n’existe à ce jour aucune preuve scientifique de transmission du SARS-CoV-2 d’un animal domestique à l’être humain ». Il n’y a donc aucun risque pour l’humain d’être infecté par le virus au contact d’un chat, mais il n’est cependant pas impossible, à contrario, qu’un humain transmette le virus à un chat ou à un chien, ces derniers ayant toutefois une sensibilité moindre que les chats.
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L’unité de recherche en virologie de l’École nationale vétérinaire d’Alfort recommande par conséquent aux personnes porteuses du SARS-CoV-2 de respecter les mesures barrières avec leur animal domestique, ce qui implique de porter un masque en sa présence, de limiter les contacts et de se laver les mains avant de manipuler la nourriture pour chat ou chien.
Les animaux domestiques en général, et les chats en particulier, ne sont toutefois par considérés comme des acteurs de l’épidémie, et les cas d’infection, même en cas de contact étroit avec un humain contaminé, restent rares. L’élevage de visons reste jusqu’ici le seul cas avéré de transmission rapide entre animaux.