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Selon le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, le gouvernement envisage de prolonger le passe sanitaire jusqu’en 2022. Un projet de loi qui a été présenté ce mercredi au conseil des ministres sous le feu des oppositions qui contestent la décision d’enjamber l’élection présidentielle. Une mesure qui sera précise en cas de nécessité pour « encadrer les activités des établissements recevant du public ».
Monter davantage la garde contre Covid-19 #
« Nous assumons notre refus d’un désarmement sanitaire qui serait plus que précipité face à une épidémie qui nous a tant de fois surpris et qui surtout n’est pas finie », a assuré le porte-parole du gouvernement, ce mercredi.
Le projet de loi a été examiné déjà en conseil des ministres et pourrait rendre possible un retour à l’état d’urgence sanitaire par décret « si la situation sanitaire s’aggravait brutalement, et pour une durée limitée à 30 jours, délai au-delà duquel une loi devrait être votée », a ajouté M. Attal.
Pour corroborer les arguments susceptibles de justifier un tel renversement de situation, Gabriel Attal a fait un point sur la situation sanitaire actuellement critique qui fait mine de ne plus s’améliorer. À se fier à ses propos, environ 4000 cas sont enregistrés chaque jour alors que le taux d’incidence dépassait le seuil de 5 dans 18 départements. « Il y a encore un risque non négligeable d’une reprise épidémique et l’hiver est propice, un échappement immunitaire n’est pas à exclure », a-t-il alerté.
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Toutefois, un retour à l’état d’urgence sanitaire « n’est pas absolument à l’ordre du jour ». « Ce texte ne prévoit pas l’état d’urgence éternel ; il retarde le moment où cet outil disparaîtra définitivement de notre panoplie juridique », a-t-il insisté le porte-parole du gouvernement.
Sur une autre ligne, le nouveau texte renforce les sanctions en cas de fraude de passe sanitaire passible de 5 ans d’emprisonnement et 75. 000 euros d’amende.
La contestation des parlementaires #
Le prolongement du pass sanitaire pour huit mois est de plus en plus contesté de gauche comme de droite, et pour cause, il évacue le débat de la campagne et des élections qui scanderont le premier semestre 2022. À travers une visioconférence avec le Premier ministre Jean Castex, mardi, les députés Jean-Christophe Lagarde (UDI et Indépendants) et Sébastien Jumel (communiste) ont exprimé leur opposition au délai de l’état d’urgence sans consultation du Parlement.
Après les nombreuses hésitations qui ont précédé l’instauration d’une clause de Revoyure au parlement, la majorité présidentielle a fait quelques spéculations, remarquant que « quoi qu’on fasse les oppositions hurleront », a-t-il insisté. « Et si on approche de l’élection, elles gueuleront plus fort. Pour nous, ce sera un mauvais moment à passer, mais ce n’est pas très grave », appuie-t-on dans l’entourage du président Emmanuel Macron.
Le gouvernement qui se réserve de rendre obligatoire la vaccination, a fait du pass sanitaire, une stratégie efficace contre la propagation du coronavirus. Ce qui n’est pas resté sans grogne, car, des manifestations anti-passe se multiplient depuis trois mois et ont réuni quelque 45 000 personnes le samedi dernier.
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