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Le leader du parti centriste, François Bayrou a donné son avis ce dimanche, sur le débat des prénoms initié par le polémiste Eric Zemmour. Le centre s’est dit très choqué par l’obsession de ce dernier sur les prénoms français. Une politique royaliste et clanique incarnée par Eric Zemmour avec une forte médiatisation.
Zemmour et Mobutu : des parentés idéologiques ? #
C’est à l’occasion de la clôture de l’université de son parti Modem, que François Bayrou s’est penché sur la question de « l’obsession sur l’identité et les prénoms » du journaliste Eric Zemmour. L’allié politique et proche du chef de l’Etat Emmanuel Macron, sans vraiment le citer, est revenu de façon à peine voilée sur la volonté d’Eric Zemmour d’imposer aux Français, des « prénoms français aux enfants nés en France ».
Un constat que le maire digère mal en le comparant à la même adoptée par le Maréchal Mobutu Sasse Seko au Zaïre (actuel RDC) dans les années 70. « Quelqu’un a fait ça au XXe siècle, le maréchal Mobutu », avec une « loi pour interdire les prénoms qui n’étaient pas des prénoms africains », a affirmé le président du parti Modem.
Lui-même, son prénom c’était Joseph avant de se faire appeler Mobutu Sese Seko. Il a fait une grande déclaration pour dire: « Il n’est pas possible qu’un Africain porte un prénom juif. (…) Je n’ai pas envie que la loi de Mobutu devienne, d’une manière ou d’une autre, une loi ou une proposition pour la France ».
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Pour le soutien d’Emmanuel Macron, le fait de porter un prénom différent de ceux français ne fait pas forcément des concernés, des ‘’sans identités’’. Ainsi, le fait de vouloir adopter une loi qui imposera coûte que coûte des prénoms l’inquiète quant à l’avenir de la France. « Vous savez le nombre de soldats (français) qui portent des prénoms aussi divers que leurs origines le sont ? (…) On va dire qu’ils ne sont pas Français ? Dans quel monde veut-on nous faire vivre », s’est-il demandé.
Les radicalités n’ont pas toujours une fin heureuse #
Le maire de Pau et haut-commissaire au plan a, en marge de son intervention sur la polémique identitaire et des prénoms portée par Zemmour, prévenu sur les divisions qu’engendrent de telles postures. Pour lui, « Les radicalités, on sait comment ça finit. Mobutu, une fois qu’il a eu fait ça, un jour, il a pendu 500 personnes dont les convictions religieuses ne lui plaisaient pas ». Mais il y avait eu pire, le dictateur Mobutu Sese Seko, avait perdu le pouvoir à la suite d’un soulèvement populaire et au bout d’une guerre civile.
Par ailleurs, le journaliste ayant démissionné de son poste au Figaro, fait planer le doute sur sa candidature à l’élection présidentielle de 2022. Toujours est-il que des signaux qui ne trompent jamais y convainquent. En promotion de son livre « La France n’a pas dit son dernier mot », il multiplie les sorties médiatiques avec à la clé, ses litanies anti-migratoires et islamophobes.