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Les activités sportives contribuent à améliorer la capacité d’apprentissage et la concentration. Mais mieux, personne n’ignore le miracle qu’elles réalisent pour faire perdre du poids à ceux qui en ont besoin. Cependant, de récentes études britanniques viennent de prouver que les apports du sport dans la perte du poids deviennent moins considérables au fil du temps. Qu’en est-il ?
De la réduction du métabolisme basal au fur et à mesure qu’augmente l’activité physique #
Biologiquement, l’organisme humain consomme l’énergie de deux façons : par le métabolisme basal et par l’activité physique (marche, effort…) Le métabolisme basal ou métabolisme de base représente toutes ces dépenses d’énergies que l’organisme effectue lorsqu’il est au repos. Ces dépenses d’énergie sont du fait de la respiration, le battement du cœur ou la circulation sanguine qui contribuent à maintenir l’homéostasie, c’est-à-dire le bon fonctionnement de l’organisme malgré les variations externes.
En effet, l’augmentation d’exercice physique traduit théoriquement les dépenses d’énergie et par ricochet, la perte de poids. Cependant, les choses paraissent contraires dans les faits. L’organisme réduit naturellement le métabolisme basal lorsque l’activité physique est plus intense. Une analogie de M. Lewis Halsey, chercheur à l’université de Roehampton au Royaume-Uni nous renseigne mieux sur ce qu’il en est.
« C’est comme un gouvernement qui essaye d’équilibrer son budget. Si l’on dépense plus pour l’éducation, on a moins d’argent pour entretenir les routes », a-t-il expliqué.
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Ainsi, plus vous faites du sport, moins l’organisme dépense par lui-même ses propres énergies (métabolisme de base). Partant de ce principe, s’il brulait habituellement 45 calories au cours d’un métabolisme de base, souffrez que ça puisse chuter à 20 calories lorsque vous entreprenez de faire du sport.
La compensation d’énergie, un phénomène courant #
Lorsque vous dépensez 300 calories, par exemple, au cours d’une activité sportive, la quantité de calories brulées devrait normalement être de 300. Mais ce n’est pas le cas, en effet. Les dépenses énergétiques que l’organisme se réserve de dépenser pendant l’activité physique viennent compenser une partie de cette perte d’énergie. Dans l’ordre normal des choses, le taux de compensation s’établit autour de 28%. Ainsi, pour 300 calories dépensées, la quantité d’énergie réellement éliminée serait de 216 calories.
Le phénomène est courant chez les personnes obèses ou en situation de surpoids. Chez ces dernières, la compensation d’énergie peut s’établir à 49,2 %. Selon Lewis Halsey, « il est possible que les personnes ayant des niveaux de graisse plus importants deviennent de plus gros compensateurs au fur et à mesure qu’elles grossissent. S’en suit alors une boucle de rétroaction négative où l’utilisation de l’effort physique pour perdre du poids est de moins en moins efficace ».
Ainsi, la perte du poids est réelle au cours des premiers temps de l’activité physique. Elle n’est plus de mise du moment où l’organisme en arrive à stabiliser en compensant les dépenses énergétiques.
De là, pour perdre un peu de poids, il faut une augmentation constante des activités sportives. Il faut noter que les mécanismes de cette corrélation ne sont pas encore tirés au clair, mais les chercheurs ont promis y consacrer leurs prochaines recherches.
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