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Le ministre de l’Education Nationale a demandé au début de l’année scolaire aux filles de venir dans les établissement scolaires avec une tenue vestimentaire dite républicaine.
Ceci dans le but de protéger et de garantir, selon lui, l’égalité entre les filles et les garçons, les français eux ne semblent pas du même avis. En effet, le terme même de « tenue républicaine » pose problème. Il semblerait que le gouvernement vise directement les tenues vestimentaires courtes portées par les jeunes filles en été (shorts, crops tops) alors que ces dernières s’habillaient de la sorte en pleine canicule en septembre dernier.
Les jeunes femmes, responsables des comportements sexistes ? #
Cette nouvelle règle imposée par Blanquer ne fait que souligner le fait qu’en 2020, les femmes ne sont toujours pas libres de s’habiller à leur guise. En effet, le problème n’est pas tant le fait d’imposer une tenue républicaine.
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Le problème est que cela présuppose que les jeunes femmes qui vont à l’école avec des tenues courtes, décolletées ou autre portent des tenues non appropriées qui risquent de déconcentrer les jeunes hommes.
Cela induit de façon officieuse que les jeunes femmes s’habilleraient de façon sexualisée et seraient donc responsables de comportements sexistes, selon les portes paroles de l’institution. Pourtant, une façon de s’habiller, quelle qu’elle soit, ne devrait jamais être portée responsable d’un tel comportement.
Eviter de porter une tenue vestimentaire courtes ou légères #
Au delà du fait que l’Ecole prohibe les vêtements des jeunes femmes, les agressions sexistes sont toujours plus fréquentes, et d’autant plus lorsque les femmes sont habillées avec une tenue vestimentaire légère et courte. De fait, selon une étude, 69% des femmes avouent avoir évité de porter certaines tenues afin d’éviter une potentielle agression.
En effet, 42% des femmes ont déjà été victimes une fois d’une agression sexiste à cause d’une tenue jugée « trop sexy », 17% plusieurs fois. Que ce soit des sifflements, des mots déplacés voire des agressions plus graves telles que les viols, une tenue aussi sexy soit-elle ne peut jamais justifier de tels actes.
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C’est donc les actes sexistes et non les tenues des femmes qui doivent être condamnés. Car en 2020, que ce soit à l’école au travail ou dans la rue, les femmes ne sont pas libres de s’habiller librement.