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Alors qu’un point crucial de leur plateforme revendicative avait été abordé et satisfait par le Ministre de la Santé, la corporation des sages-femmes a suivi un appel à la grève nationale de trois jours. Du 24 au 26 septembre 2021, le mouvement a été scrupuleusement suivi dans l’Hérault. A en croire ces professionnels de santé, le rapport de l’IGAS ne va pas bien loin.
Les sages-femmes en veulent encore #
Dans l’Hérault, le mouvement de grève a été suivi, surtout au Centre Hospitalier de Béziers et au Centre Hospitalier Universitaire de Montpellier. Selon l’Organisation Nationale des Syndicats des Sages-Femmes, 30 des 130 cabinets ont fermé du côté libéral.
Selon les instigateurs, ce mouvement de grève a été lancé en réponse au dernier rapport de l’IGAS qui demeure, en ce qui concerne les sages-femmes, insignifiant. En effet, selon le rapport, c’est uniquement les sages-femmes qui travaillent qui pourront bénéficier d’une revalorisation salariale.
Et d’ailleurs, cette revalorisation (100 euros net + 100 euros de primes) reste légère. Ensuite, à leurs yeux, le métier de sage-femme ne jouit pas encore d’une reconnaissance digne qui le fait passer pour une profession médicale. Même s’il l’est en quelque sorte, surtout du point de vue légal, les avantages qui vont avec, par exemple la possibilité de faire des dépassements honoraires, restent à désirer.
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Selon Carla Charlot-Pisoni, membre de l’Ordre des Sages-Femmes de l’Hérault, son salaire ne reflète en aucun cas ses journées surchargées dans un cabinet libéral à Castries. « On fait du suivi de grossesse, on s’occupe de la femme et de son bébé après l’accouchement, on intervient à domicile, on fait de la rééducation périnéale et, en plus, on fait du suivi de prévention gynécologique. Demandez autour de vous. Beaucoup de femmes, aujourd’hui, se tournent vers une sage-femme pour le suivi gynécologique », a-t-elle déclaré.
D’autres manifestations en vue #
Semaine surpassée, le Ministre de la Santé, Olivier Véran était pourtant en concertation avec les syndicats des sages-femmes. En marge de cette réunion, le ministre avait annoncé que cette catégorie de soignants allait toucher une prime de 100 euros nets, et une hausse salariale de 100 euros bruts par mois dès janvier 2022. Une mesure qui coutera à peu près 40 millions d’euros à l’état par an.
Une reconnaissance qui arrive tard, et qui a de même laissé des questions sur table. Pour Olivier Véran, les sages-femmes doivent se fier à l’idée « conforter leur statut médical au sein de la fonction publique hospitalière qui s’est traduite par cette revalorisation significative ».
Mais les concernés n’avaient pas tardé à riposter à travers un communiqué dans lequel ils ont fustigé le déphasage de ces annonces avec « les enjeux de la profession ».
« En ne traitant pas en profondeur les causes du malaise des sages-femmes, l’attractivité de profession semble durablement compromise. Ben ignorant les problématiques croissantes d’effectifs dans les maternités, la question essentielle de la sécurité et de la qualité de la prise en charge des patientes et des nouveau-nés reste en suspens », avait expliqué le Conseil.
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Pour davantage exprimer leur colère, une nouvelle mobilisation en vue pour le 7 octobre avec une manifestation qui va s’étendre à Paris.