Consulter Masquer le sommaire
Le politicien préféré des Français lance ce samedi son propre parti politique. Edouard Philippe, un an et demi après avoir quitté Matignon regroupe ses sympathisants au sein d’une formation politique. Même s’il a promis loyauté envers le chef de l’état, certains cadres de La République En Marche restent sur le qui-vive. L’ancien premier ministre compte bien peser du poids de son parti par dans les législatives à venir avec un objectif crucial : 2027.
Une loyauté temporaire ? #
De sources officielles, tout est en de bonnes routes. Cette aventure solitaire de l’ancien premier ministre sert à élargir le parti. C’est le moins qu’on puisse noter de l’intervention du porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, ce vendredi sur BFMTV. « Toute initiative qui permet d’élargir la majorité est bonne à prendre. C’est positif (…) Il veut et on veut qu’Emmanuel Macron soit réélu. Les choses sont très claires ! », a-t-il martelé.
Cependant, si le maire de havre compte s’impliquer dans la réélection du président Emmanuel Macron en 2022, ses ambitions se trouvent bien au-delà. « Ce sera la dernière présidentielle pour Emmanuel Macron, on le sait tous, fait remarquer Jean-Michel Fauvergue, député de Seine-et-Marne, joint par BFMTV. Édouard Philippe est un homme d’État qui s’inscrit dans l’avenir. Il lui faut une structure sur laquelle s’appuyer ».
Et justement, du côté des militants de la marconie, les voix s’élèvent, espérant que l’ancien qui a lancé l’alerte contre la dette publique et plaidait pour repousser l’âge de la retraite à 67 ans se montre fair-play.
À lire Comment payer sa carte grise en plusieurs fois en 2024 ?
Un député de gauche souligne, en fait que : « Pour faire vivre son parti, il doit proposer des marqueurs politiques très forts, de droite traditionnelle, c’est normal ». Un autre maillon essentiel de la majorité soutient que c’est toute la stratégie de l’ancien premier ministre. « Il considère que le parti des Républicains est mort, il veut capter une partie du canal historique », a ajouté ce dernier.
Quoiqu’il advienne, avec ses 2500 sympathisants, le Rouennais va lancer ce samedi, son mouvement politique.
La majorité est favorable, mais garde méfiance #
Les cadres de la majorité présidentielle s’inquiètent de la possibilité que cette nouvelle formation politique fasse débaucher les parlementaires LREM. « Il va ramener d’autres gens. Mais si son groupe c’est 100 LREM, ça pourrait se régler en coups de boule”, glisse-t-on, dans l’entourage du président ». « Il ne faut pas dramatiser, certains de mes collègues sont très suspicieux. Mais ça met Édouard Philippe sur un piédestal et ça le rend encore plus central », rétorque aussitôt un député de l’aile gauche.
Le lancement de ce parti est donc béni par les seigneurs de la majorité présidentielle, mais il reste très surveillé. Christophe Castaner, le responsable des députés de LREM, Patrick Mignola, celui du groupe Modem et Olivier Becht d’Agir seront dépêchés au Havre, ce samedi, pour l’occasion. De même, des élus locaux ont annoncé leur intention d’être présent à la cérémonie de leur propre chef. Martin Lévrier des Yvelines s’y rendra en « homme libre », après avoir visionné la vidéo d’Edouard Philippe enregistrée lors du campus de rentrée de LREM où celui-ci conviait cordialement les militants LREM à venir.