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Un mois après la déclaration officielle de sa candidature à l’élection présidentielle de 2022, Anne Hidalgo a été investie ce samedi 23 octobre par sa famille politique à Lille. Rétrogradée derrière l’écologiste Yannick Jadot et l’Insoumis Jean-Luc Mélenchon, la maire de Paris qui stagne entre 5 et 6 % dans les sondages a tenté de redynamiser sa troupe à six mois de la présidentielle, après un début de campagne très timide.
Un premier véritable discours de campagne #
Préférée au maire de Mans Stéphane Le Foll par les 22 000 militants socialistes, Anne Hidalgo a été officiellement investie en tant que la candidate socialiste à l’élection présidentielle 2022.
De milliers de personnes étaient présentes à l’investiture dans le fief de sa mentor, Martine Aubry, elle aussi présente, à l’instar de nombreux socialistes et son « équipe de France des maires » ; une nouvelle génération d’élus socialistes qui constituent sa garde rapprochée.
Anne Hidalgo a ainsi tenu son premier véritable discours de campagne qui lui a permis d’exprimer sa vision de la France ainsi que ses priorités qu’elle avait déjà exposées à d’autres occasions. Pouvoir d’achat, revalorisation des salaires, défense des classes moyennes et populaires, transition écologique, santé, promesse républicaine et éducation sont des thèmes qui ont meublé son discours au grand palais de Lille, ce samedi.
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« Je viens devant vous après avoir rencontré et écouté nos concitoyennes et concitoyens. Tous disent l’inquiétude, la fatigue, le découragement, la colère parfois », a-t-elle lancé sous l’applaudissement des 7 000 sympathisants. « Je viens proposer, a poursuivi la candidate socialiste, un projet de reconquête sociale, écologique, démocratique. Ma méthode est simple : la démocratie partout et tout le temps. Un parlement qui débat, des syndicats qui négocient, une presse qui éclaire, une justice qui fonctionne, des citoyens qui participent ».
Une longue série de propositions #
Se jugeant « héritière » des combats sociaux de Lionel Jospin, François Hollande et Ségolène Royal, Anne Hidalgo a dressé une longue liste de propositions. D’abord, elle préconise « une rémunération digne pour chacune et chacun. Digne pour les premiers de corvées en augmentant les salaires, et dignes pour les premiers de cordée, qui doivent partager équitablement la valeur ajoutée dans les entreprises ».
La candidate de gauche entend également mettre en œuvre une politique pour encourager massivement le syndicalisme, lancer une assurance chômage universelle, et faire de la santé mentale une grande cause de son quinquennat.
Généraliser l’encadrement des loyers dans les zones tendues, créer un service de la petite enfance et un projet de loi pour le droit de mourir dans la dignité sont des questions que la candidate tient à cœur et sur lesquelles elle se penchera durant son règne.
S’agissant de l’éducation, Anne Hidalgo a réitéré son engagement à « multiplier par deux le traitement de toutes les personnes au contact avec les élèves, ou pour commencer, d’aligner à minima le salaire des nouveaux professeurs sur le salaire des bac + 5 » ; une proposition très critiquée par ses opposants qui la jugent irréaliste.
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