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Guillaume Lacroix a accordé une interview au journal Le Point. À l’approche de la présidentielle de 2022, le président du Parti des radicaux de gauche sort du silence et opine sur l’ambiance dans laquelle évolue la gauche à cette veille des élections.
On croyait qu’ils ont disparu des radars. Ce qui est une mauvaise interprétation, même s’ils ont attendu la veille des élections avant de se montrer. De toute évidence, le paysage politique français doit compter avec les radicaux de gauche. À travers la voix de son président, le parti s’est exprimé dans un entretien avec Le Point. Plusieurs sujets ont été passés en revue, notamment la gauche.
« Nous ne nous entendrons jamais avec les docteurs de la loi de gauche » #
C’est avec une consternation que Guillaume Lacroix observe toute l’agitation qui s’observe du côté de la gauche, notamment avec une pléthore de candidature. Le président des radicaux de gauche parle de l’hypocrisie intellectuelle, cette velléité de la course à la primaire auquel il assiste.
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« Nous avons appelé à une primaire l’année dernière, on nous a répondu que c’était une machine à perdre (…) Moi je crois que la machine à perdre tourne à plein régime en ce moment d’échauffement de la présidentielle », constate le président du PRG.
Guillaume Lacroix reproche à la gauche actuelle de mener une politique d’individualisme qui ne se préoccupe pas des attentes du peuple français. Ce qui va à l’encontre des principes de gauche. « Voilà pourquoi nous ne nous entendrons jamais avec les docteurs de la loi de gauche », souligne-t-il.
« Cette période, c’est comme une course en sac, on joue à qui va tomber plus loin sans se rappeler qu’à la fin tout le monde tombe (…) C’est un problème lorsqu’on est attaché aux valeurs de la gauche », insiste le président du PRG.
Le PRG présentera-t-il un candidat ? #
Interrogé sur une probable candidature interne du parti des radicaux de gauche, Guillaume Lacroix n’exclut pas cette piste même s’il reste dubitatif sur la question. « Nous avons les moyens en termes de grands électeurs, puisque nous avons 300 grands électeurs capables d’apporter leur parrainage », fait-il comprendre. Cependant, Guillaume Lacroix estime que la préoccupation n’est pas à ce niveau. Pour lui, la grande question « c’est de savoir si ensuite, on a les moyens financiers d’une campagne ».
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D’après ses analyses, Guillaume Lacroix affirme qu’il existe aujourd’hui deux types de campagnes. « Tout dépend de la campagne que nous voulons faire. Avons-nous les moyens de mener une campagne électorale à 20 millions d’euros pour être potentiellement présidents de la République en 2022 ? Je vous réponds non » se désole-t-il. « En revanche, s’il s’agit d’une campagne électorale pour faire valoir ses idées et peser dans les débats publics, je vous réponds oui », déclare-t-il.
Toutefois, il s’en remet à la décision qui sera prise lors du prochain congrès du parti. « On en décidera le 23 octobre lors d’un congrès. En l’état actuel des choses, je constate qu’il ne manque à cette présidentielle qu’un seul parti pourtant représenté dans les deux assemblées, c’est vous », a fait savoir Guillaume Lacroix.