Consulter Masquer le sommaire
- Un montant astronomique à rembourser suite à une fraude aux prestations de la CAF
- Enquête de terrain et recoupements, le piège se referme sur le fraudeur
- L’intensification des contrôles soulève la question du droit à l’erreur
- Même si la somme à rembourser peut paraître énorme, elle reste exceptionnelle
- La lutte contre la fraude aux prestations sociales, une volonté affichée de protéger les ressources publiques
Un homme a été condamné à verser près de 74 000 euros pour avoir menti concernant les aides de la Caisse d’Allocations Familiales (CAF).
Un montant astronomique à rembourser suite à une fraude aux prestations de la CAF #
Pour bénéficier de ces aides financières, il avait menti sur sa situation familiale. En réalité, il vivait en couple avec deux enfants, mais déclarait être célibataire et sans enfant. De ce fait, il touchait des allocations logement ainsi que des primes d’activité dont il n’avait pas réellement droit.
La CAF s’est rendu compte de la situation grâce à croisement des données administratives, fiscales et autres informations bancaires, qui ont permis de mettre en lumière les incohérences dans ses déclarations. Une enquête a alors été menée pour vérifier l’authenticité des informations fournies par cet homme.
À lire La stratégie gouvernementale concernant la prime d’activité
Enquête de terrain et recoupements, le piège se referme sur le fraudeur #
Quand une irrégularité est détectée dans les déclarations faites par un allocataire, la CAF prend contact avec celui-ci pour s’assurer qu’il ne s’agit pas simplement d’une erreur ou d’un oubli.
Les contrôles se sont intensifiés ces dernières années, notamment grâce à l’intelligence artificielle qui permet de repérer automatiquement certaines incohérences et ainsi d’accélérer le processus.
Si après vérification il s’avère qu’il y a bien une dissimulation volontaire, des sanctions peuvent être infligées, allant du simple remboursement des sommes perçues indûment jusqu’à des sanctions fiscales ou pénales.
À lire Les nouveautés avec l’AAH : voici le montant et la déconjugalisation
L’intensification des contrôles soulève la question du droit à l’erreur #
Face à ces situations de fraude avérée, il convient toutefois de se poser la question du droit à l’erreur pour ceux qui, de bonne foi, commettent des erreurs dans leur déclaration CAF.
Dans certains cas, le montant à rembourser peut entraîner de lourdes conséquences sur la situation financière déjà précaire de certaines personnes, voire les plonger davantage dans la précarité.
Même si la somme à rembourser peut paraître énorme, elle reste exceptionnelle #
Il est important de préciser que la majorité des erreurs constatées par la CAF sont sans intention de fraude et concernent souvent des montants beaucoup moins importants que les 74 000 euros demandés à cet homme.
Dès lors que l’organisme de prestations familiales rencontre des situations si extrêmes, des procédures d’aménagement de la dette peuvent être mises en place pour permettre un remboursement progressif.
À lire Les clés pour comprendre et bénéficier de l’allocation d’activité en France
La lutte contre la fraude aux prestations sociales, une volonté affichée de protéger les ressources publiques #
Cette affaire souligne l’importance accordée par les autorités françaises à la lutte contre la fraude aux prestations sociales. Le ministère de l’Action et des Comptes Publics affirmait en effet en 2018 que cette politique de contrôle avait permis de détecter plus de 800 millions d’euros de fraudes.
Il ne faut pas perdre de vue que ces chiffres restent faibles compare au montant total des prestations versées chaque année par la CAF.
Il convient de trouver un équilibre entre les contrôles administratifs et le respect du droit à l’erreur pour les allocataires qui dès fois n’ont pas connaissance des règles complexes liées aux prestations sociales telles que rappelés dans cet article.
Malgré le poids financier de certaines escroqueries, elles demeurent des cas isolés. La grande majorité des bénéficiaires des aides de la CAF est bien loin de vouloir tromper leur administration.
À lire Les erreurs à éviter pour ne pas compromettre les aides de la CAF